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Zoom Afrique du 8 décembre 2021

La Guinée équatoriale porte un coup aux USA?

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La Guinée équatoriale à elle seule forme un bloc qui entrave les plans des occidentaux et particulièrement des États-Unis, à savoir, la prise du monopole du golfe de Guinée. Washington tire la sonnette d’alarme, comme il l’a fait lorsque la Chine a déployé une base militaire à Djibouti.

Actualité en Afrique :

  • Le Gabon sélectionne l’Agence de recherche spatiale japonaise pour développer son projet de satellite
  • Nigeria : lancement des travaux d’un centre d’excellence médical africain
  • La Chine et la Sierra Leone s'engagent à renforcer leur coopération dans divers domaines
  • Cameroun : recettes pétrolières ; la SNH annonce avoir transféré à l’État 321,567 milliards de FCFA au 31 octobre 2021 (+22,42%).

Analyses de la rédaction :

1. RCA : l'hypocrisie occidentale n'a même plus de sens !

En Centrafrique, l’hypocrisie des Occidentaux n’a vraiment plus aucun sens.

Outre les politiques occidentales qui prennent encore les Africains pour des ignorants, et soit dit en passant, ils s’en mordent les doigts maintenant, c’est pareil pour les ONG et leur patron l’ONU.

En Centrafrique, les médias mainstream en remettent une couche.

Voici ce qui sort dans les médias mainstream concernant la Centrafrique.

Selon les dires d’Amnesty International, des dizaines de personnes soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité seraient toujours en liberté en Centrafrique, tout en rajoutant les slogans habituels, mais avec une petite modification quand même pour moins tourner au ridicule. Ils ne répètent plus que le pays est en proie aux attaques de rebelle et que c’est encore la guerre civile depuis des décennies, mais ils disent maintenant qu’en Centrafrique, c’est un « pays en proie à des combats entre des rebelles et l'armée ».

Dans un communiqué, l'ONG regrette que "sur les 25 mandats d'arrêt décernés jusqu'à présent" par la Cour pénale spéciale (CPS) de Centrafrique, "un seul a été exécuté, aboutissant à l'arrestation (...) de Hassan Bouba Ali".

Ex-chef rebelle devenu ministre de l'Elevage, Hassan Bouba Ali est soupçonné par l'ONG américaine The Sentry d'être responsable de l'attaque d'un camp de déplacés en novembre 2018 à Alindao, 500 km à l'est de Bangui, qui s'était soldée par la mort d'au moins 112 villageois, dont 19 enfants. Mais évidemment, une ONG américaine qui émet des soupçons doit forcément pousser la justice centrafricaine d’émettre des condamnations. Mais les Centrafricains et plusieurs ONG centrafricaines ont également émis des accusations contre des soldats français et des soldats de l’ONU et non des soupçons, et la CPI devrait alors condamner ces soldats occidentaux. Les accusations sont pourtant très grave, des violences sur les Centrafricains et de nombreuses plaintes de viol sur des mineurs ont également été enregistrées, mais rapidement placer aux oubliettes.

Mais également, où en est la dernière affaire de meurtre de la jeune fille Lumière, tué par un camion de l’ONU qui tentait de s’approcher du palais présidentiel, et a pris la poudre d’escampette en voyant la garde présidentielle lui tirer dessus.

Et l’affaire des soldats onusiens portugais qui étaient mêlés au trafic d’or et de diamants centrafricains.

Près d'un mois s'est écoulé depuis l'annonce d'une affaire sur la contrebande d'or et de diamants de la RCA par le contingent portugais de la MINUSCA.

Plus tôt encore, les faits de contrebande par la MINUSCA ont été signalés à la mission économique russe, qui a fourni une assistance technique aux douaniers centrafricains. Ils ont insisté pour inspecter les véhicules de la MINUSCA, ce qui a provoqué une réaction négative de la mission de maintien de la paix de l'ONU en RCA. Et ce n'est pas un hasard.

Selon les estimations d'experts, les dommages approximatifs causés à la RCA par la contrebande avec la participation de la MINUSCA pourraient être d'environ 64 millions de dollars provenant de l'exportation illégale d'or et d'environ 25 millions de dollars provenant de la contrebande de diamants.

Normalement, les ONG sont censées suivre de près ces affaires-là, et c’est d’ailleurs pour cela à la base qu’elles existent. Mais visiblement, mis à part les ingérences dans les affaires intérieures des pays d’Afrique, elles ne servent pas du tout à autre chose tout comme la présence des militaires occidentaux en terre africaine.

Bref, vu le comportement des ONG en Afrique, il est clair qu’on comprend mieux pourquoi le Burundi, le Cameroun, l’Éthiopie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée équatoriale, la Centrafrique, la RDC et bien d’autres pays d’Afrique, et principalement les populations, les rejettent tant.

 

2. La Guinée équatoriale porte un coup aux USA ?

La Guinée équatoriale s’apprête à accueillir une base militaire chinoise ?

La Guinée équatoriale à elle seule forme un bloc qui entrave les plans des occidentaux et particulièrement des États-Unis, à savoir, la prise du monopole du golfe de Guinée. Washington tire la sonnette d’alarme, comme il l’a fait lorsque la Chine a déployé une base militaire à Djibouti, la première en dehors du territoire chinois.

Les services de renseignement américains estiment que la Chine est sur le point d’établir sa toute première installation navale permanente dans l’océan Atlantique. Dimanche, le Wall Street Journal a révélé les principales conclusions d’une série de rapports secrets des services de renseignement qui indiquent que l’armée chinoise prépare une présence dans un port en eau profonde en Guinée équatoriale, sur la côte est de l’Afrique.

Des responsables américains qui se sont entretenus avec le WSJ ont indiqué que ces rapports « soulèvent la perspective que des navires de guerre chinois puissent se réarmer et se rééquiper en face de la côte est des États-Unis – une menace qui déclenche les sonnettes d’alarme à la Maison Blanche et au Pentagone ».

En avril dernier, le commandant du commandement américain pour l’Afrique, le général Stephen Townsend, a évoqué pour la première fois la possibilité de cette « menace la plus importante » d’une présence militaire de l’APL dans l’Atlantique lors d’un témoignage au Sénat – décrivant que Pékin lorgne « une installation navale militairement utile sur la côte atlantique de l’Afrique ».

« Par militairement utile, j’entends quelque chose de plus qu’un endroit où ils peuvent faire des escales et s’approvisionner en essence et en produits d’épicerie », a-t-il déclaré à l’époque. « Je parle d’un port où ils peuvent se réarmer en munitions et réparer des navires de guerre ».

Mais pour toute « l’alarme » de Washington et de l’establishment de la défense, il convient de souligner que la Guinée équatoriale est à 11 200 km du continent américain. En outre, les États-Unis maintiennent au moins 750 bases dans quelque 80 pays du monde, dont 29 bases connues ou plus s’étendant d’un côté à l’autre de l’Afrique.

La première base militaire chinoise à l’étranger a été installée à Djibouti en 2017, sur la Corne de l’Afrique, et se trouve à moins de 16 km du Camp Lemonnier, connu comme la plus grande base américaine en Afrique. Les responsables américains s’inquiètent depuis longtemps du fait que, parallèlement à l’empreinte militaire chinoise, Pékin espère contraindre les pays hôtes à signer d’importants accords d’investissement et d’infrastructure chinois, faisant ainsi progresser les intérêts géopolitiques de la Chine dans la lignée de l’initiative « Nouvelle Route de la Soie » de Xi.

Un analyste d’un groupe de réflexion financé par les États-Unis a souligné le schéma suivant qui accompagne l’expansion militaire chinoise dans les pays étrangers :

« La Chine ne se contente pas de construire une base militaire comme les États-Unis », a déclaré Paul Nantulya, chercheur associé au Centre africain d’études stratégiques, financé par le Pentagone. « Le modèle chinois est très, très différent. Il combine des éléments civils ainsi que des éléments de sécurité ».

Les entreprises d’État chinoises ont construit 100 ports commerciaux en Afrique au cours des deux dernières décennies, selon les données du gouvernement chinois.

En Guinée équatoriale en particulier, les États-Unis craignent que Pékin puisse plus facilement réaliser des percées économiques plus profondes et lucratives. Car effectivement, un partenariat avec la Chine ou encore l’Iran et la Russie, est du type gagnant-gagnant contrairement les accords avec les États-Unis et ses alliés occidentaux, qui ressemble plus à des accords coloniaux qu’autre chose. Si les États-Unis installent des bases militaires en Afrique, comme c’est le cas par exemple au Niger, ce n’est jamais au profit des Africains. Bien au contraire, tout comme la présence militaire française ou encore allemande en Afrique de l’Ouest, qui sont considérés comme une présence d’occupation en Afrique, celle des États-Unis amène au même résultat, à savoir, une montée accrue de l’insécurité et l’accélération de la déstabilisation des régions en Afrique. L’installation massive des bases militaires occidentale sur le continent africain, mais également dans le Moyen-Orient, n’a jamais réglé le problème du terrorisme. C’est grâce à des alliances régionales que le terrorisme peut être vaincu. Cela s’est déjà vu aussi bien au Moyen-Orient qu’en Afrique.

La Chine forme et arme également la police nationale du pays. Ces dernières années, la Guinée équatoriale a également signé les mémorandums de la Nouvelle Route de la Soie en s’engageant à adhérer à l’initiative. Mais outre la Chine, la Guinée équatoriale a également accueilli dans ses ports la Russie, mais également la force navale iranienne est très présente dans les eaux du golfe de Guinée.  

Le rapport du Wall Street Journal présente des images satellites et des déclarations d’officiels américains suggérant fortement que les Chinois ont un œil sur Bata en particulier, la plus grande ville continentale du pays, sur la côte. Le rapport décrit que cet endroit « dispose déjà d’un port commercial en eau profonde construit par la Chine sur le golfe de Guinée, et d’excellentes autoroutes relient la ville au Gabon et à l’intérieur de l’Afrique centrale ».

Une présence militaire chinoise, tout comme iranienne et russe dans une région, diminue considérablement la piraterie maritime ou encore les offensives rebelles ou terroristes en Afrique, mais également dans le monde. Actuellement, on enregistre un haut taux de piraterie dans le golfe de Guinée, mais c’est de la piraterie ciblée. Comme toujours, les seuls navires commerciaux qui sont touchés par les actes de piraterie dans le golfe de Guinée sont les navires russes, chinois, turcs ou encore indiens. Pourtant avec la présence massive des navires militaires et des nombreuses multinationales et navires commerciaux occidentaux, ils ne sont jamais touchés par des actes de piraterie, sauf si ce sont des groupes de résistants locaux qui torpillent le fonctionnement des multinationales. La réalité, est que tant que les terroristes, les rebelles ou les pirates maritimes ne touchent pas aux intérêts occidentaux, ils vivent côte à côte et sont également armés et financés par les mêmes occidentaux.  

Dans le golfe d’Aden, au large de la Somalie, la piraterie était à son apogée. À l’époque où les Occidentaux étaient largement présents dans la zone, c’était exactement la même histoire. Maintenant qu’ils ont perdu leur position avec l’arrivée de la flotte iranienne et russe dans la région, la piraterie a nettement diminué. Elle s’est maintenant déplacée, en même temps que les Occidentaux, dans le golfe de Guinée.

La Guinée équatoriale n’était pas prête à laisser le monopole de la région aux Occidentaux, c’est pourquoi Malabo a donné l’accès aux navires russes, et iraniens et que maintenant, c’est une base militaire navale chinoise qui serait au cœur des discussions.

Ce qui saperait encore une fois les plans d'invasion de la région par les Occidentaux. L'ère du colonialisme est révolue, mais les Occidentaux se croient encore à l'époque coloniale.

 

3. Mali : la ministre Parly se croit président du Mali ?

La ministre française des Armées, Florence Parly n'a pas manqué de se faire encore remarquer et de passer pour ridicule, concernant une présence russe dans le Sahel et en prétendant qu'il y a une campagne de désinformation sur les réseaux sociaux concernant la présence française. Un décryptage du géopoliticien Luc Michel.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV